Témoignages

Voici quelques phrases exprimées par des personnes lors des rencontres sur les lieux de prostitution à Bruxelles et en Wallonie et retranscrites par les volontaires de Sawa :

Beaucoup de personnes se prostituent pour avoir de l’argent (pauvreté économique et familiale) :

« Il faut bien nourrir mes enfants ».

« Tout ce qu’il me faut, c’est de l’argent ».

« J’en avais marre de faire un travail normal et de ne presque rien gagner ».

« Mon mari était doué pour amener des problèmes… Personne n’a frappé à ma porte et ne m’a donné un peu de pain quand mon mari est parti ».

« Mon père est malade et c’est cher au pays ».

« J’ai travaillé comme serveuse… Je me réjouissais d’avoir un pourboire de deux euros. Ma copine m’a dit : « il y a des possibilités de gagner plus d’argent… » C’est comme cela que j’ai commencé à travailler ici ».

« Je me suis retrouvée seule, au chômage, avec la petite,… »

« Ces femmes aiment l’argent… c’est pourquoi elles sont là… » (Un jeune homme du Ghana dans la rue).

Certaines expriment leur impression de perdre leur temps ou leur vie :

« J’ai fait pendant 10 ans ce métier et je n’ai rien construit ».

« Du temps perdu ici ».

« Ici on ne trouve pas un homme pour la vie ».

Depuis combien d’années es-tu là ? « Cinq ans ». As-tu fait des réserves ? « Non ».

« Je suis fatiguée… Toujours attendre, maintenant la pluie… Personne ne vient… Cette vie c’est la merde ! ».

D’autres disent leur souffrance dans la prostitution :

« Je ne supporte plus qu’on me touche ».

« Je ne me sens pas bien ici ».

« Je danse pour oublier où je suis ». (Une jeune femme qui danse dans la vitrine avec la musique assez forte).

« Je n’ai plus de patience. Je veux qu’il me donne de l’argent et qu’il sorte ».

« C’était dur de s’exposer les 5, 6 premiers mois – J’aimerais que le client entre et sorte et laisse son argent tout de suite ».

« Les clients nous traitent comme des bêtes, il n’y a plus de respect ».

« J’en ai marre ».

« Je n’en peux plus ici ».

Ou encore expriment leurs difficultés familiales dans cette prostitution :

Une femme prostituée raconte le vécu de sa fille à l’école : « Ta maman fait la pute ! » « Alors c’est mieux que je lui aie dit… ».

« Si ma mère savait, elle mourrait… ».

« Je ne voudrais pas que ma fille fasse cela, plutôt continuer pour elle » (15 ans de prostitution).

« Je crois que je dirai la vérité à ma fille, mais pas toute la vérité, par exemple que je sers à boire ou que je danse mais je ne parlerai pas de prostitution ».

« Noël… Je reste à Bruxelles. Je n’ai pas d’argent pour rentrer dans mon pays, pour voir mes enfants, ma famille ».

Beaucoup désespèrent de sortir de la prostitution et aspirent à être écoutées :

« J’ai pris la carte Sawa car il y en avait deux sur l’étagère, je la trouve bien car je vois quelqu’un qui a les mains levées au ciel et crie « au secours ! ».

« Heureusement qu’il existe des gens comme vous ».

L’une d’entre elles qui était hésitante, croyant d’abord qu’on vendait des produits : « ça me fait plaisir de recevoir un cougnou ».

« Ça fait du bien de pouvoir parler ».

Le proxénétisme reste présent :

« Jésus-Christ est venu ! » (un proxénète, en parlant d’un de nos volontaires).

« On dit que ce sont les hommes qui sont proxénètes, mais il y a des femmes qui le cherchent ».

« Mon copain prend la moitié ».

« Alain Mathot sera le plus grand mac de Belgique ». (Suite à la proposition de construire un Eros Center à Seraing).

Au cœur des personnes prostituées, Dieu est là  :

« Quand j’était petite, j’étais croyante ».

« Jésus ne condamne jamais ».

« Je prie Sainte Rita tous les jours. Sainte Rita ça va, mais Dieu je ne sais pas, quand je vois tout ce qui m’arrive ».

« Je suis allée chercher une petite chaîne, pour la médaille miraculeuse reçue la fois passée. Celle que j’avais était trop courte ».

« Je remercie Dieu de gagner l’argent qu’il faut pour ma fille et j’espère ne jamais voir ma fille dans cette rue ».

« Chaque matin, avant le travail, je prie… notre patronne c’est Sainte Rita. Elle protège les femmes prostituées ! Nous en avons besoin, parce que notre travail est dangereux. Trois fois j’ai été violée ».

« Je voudrais aussi une médaille, ma mère est catholique, tu n’oublieras pas ? »

« Je voudrais voir Jésus un jour ».

Notre rencontre interpelle les personnes :

« Il paraît que tu es contre la prostitution ».

D'autes témoignages :

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